Trésors de la Langue des Signes

Pour assurer la victoire définitive de Rome dans la longue lutte d’influence qui l’opposait à Carthage (dans le nord de l’actuelle Tunisie), le sénateur Caton l’Ancien terminait chacun de ses discours, quel qu’en soit le thème,

par la phrase  Delenda Carthago est, « il faut détruire Carthage ».

 

Cette formule célèbre est devenue le symbole de l’acharnement que l’on met pour atteindre un but.

 

Eh bien, notre devise à nous, ce sera :

 

Signa colligenda sunt

 

« il faut recueillir les signes »

 


 

Les pages "Signes Régionaux" présentent des éléments de la Langue des Signes

régionaux, inconnus, disparus ou en voie de disparition.
Elles se veulent un mini conservatoire à la fois linguistique et étymologique de cette langue si particulière.

 

Les signes présentés proviennent des écoles suivantes:

Alger, Angers, Arras, Asnières, Auray, Bourg-la-Reine, Brest, Caen, Chambéry, Clermont-Ferrand, Fougères, Le Puy,

Lille, Marseille, Metz, Nancy, Nantes, Nogent-le-Rotrou, Paris, Poitiers, Pont-de-Beauvoisin, Ronchin,

Saint-Brieuc, Saint-Hippolyte-du-Fort, Saint-Laurent-en-Royans et Strasbourg

 

Travail dirigé par Yves Delaporte, Ethnologue, Directeur de recherche Honoraire au CNRS.

Pages structurées et coordonnées par René Legal, Webmaster.


                       

                               Brève histoire du mot "Trésor" pour parler des langues humaines.

 

Depuis le 13ème siècle au moins, on appelle « trésors » des ouvrages d’érudition, linguistiques ou encyclopédiques. Par exemple Brunetto Latini (1230-1295), « Ces livres appelés Trésors ». En 1974, Georges Mounin appelle Trésor l’inventaire exhaustif des mots d’une langue ; on a alors un Trésor de la langue grecque, un Trésor de la langue latine, etc. Le « Trésor de la langue française » est un dictionnaire en 16 volumes, maintenant informatisé. Dans la péninsule arabique où des langues sont en train de disparaître, les journaux titrent : « Un trésor linguistique menacé ». En 2020, l’ancien ministre de la culture Jack Lang publie un livre sur « La langue arabe, trésor de France ».

 

Dans sa thèse soutenue en 2005 sous la direction de Christian Cuxac, Françoise Bonnal est sans doute la première personne à utiliser le terme de Trésor pour la Langue des signes : « Notre recherche sémiogénétique (origines de la création des signes de la LSF) a permis d'établir un Trésor de la LSF ».

 

En 2020, désireux d’introduire les signes régionaux sur des pages du site du musée de Louhans, j’ai pensé qu’aucun autre terme que « Trésors » ne pouvait mieux les désigner. Outre le sens de « grand nombre de choses précieuses accumulées », le sens courant (Le trésor du pirate…), suggère aussi les notions d’inconnu, de mystère, de recherche et de découverte de choses extraordinaires… Cela a plu à mon amie Céline Pierru, qui a repris ce titre lorsqu’elle a créé sur Facebook le premier groupe consacré à des signes régionaux, dans le Nord et le Pas de Calais.

                                                                                                                                                                                                                       Yves Delaporte, avril 2021

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