Prix Armand Pelletier 2022

Olivier De Langhe, gagnant du prix Armand Pelletier 2022

A gauche, Caroline Pelletier, fille d'Armand et Conservatrice du Musée

 

Ce prix, c’est quoi ? C’est simplement la récompense
(500 euros !) d’un petit travail de recherche sur des signes anciens.

Pour l’année 2022, le concours pour le prix sera un peu spécial. Comme vous le savez, Yves Delaporte, ethnologue, a intégré notre équipe. Il a ainsi remarqué une chose très intéressante : un même signe revenait dans plusieurs groupes et avait une signification différente selon les villes et les régions.
Le concours 2022 est basé sur ce thème. Le prix sera remis en 2023.

Toutes les explications en cliquant  ICI   (Fichier PDF).

 

Prix Armand Pelletier 2021

Le samedi 2 avril 2022, eut lieu la remise du Prix Armand Pelletier créé dans le cadre de la section « Trésor de la Langue des Signes » désormais accessible en totalité sur le site Internet du Musée.

 

Ce prix, créé en février 2020, avait été attribué l’an dernier à Céline Pierru pour sa découverte du joli signe ancien « violet ». Cette année, la participation a été si abondante qu’il a été décidé de désigner deux gagnants qui furent… deux gagnantes. Ce furent Mesdames Sabine Graner, de Nancy et Patricia Balczesak, de Metz. Chacune a donc reçu le prix d’un montant de 500 euros offerts par un généreux et anonyme donateur. Qu’il en soit remercié. Ce prix sera, bien évidemment, reconduit l’an prochain. Pour tout savoir, nous vous invitons à consulter les pages Trésors de la Langue des Signes sur le site du Musée :

 

https://www.musee-sourds-louhans.fr/trésors-de-la-langue-des-signes/signes-inattendus

 

A la suite de ce prix, eut lieu la remise du premier drapeau signant de la ville de Massy par une délégation conduite par Guillaume Pick, président de l’association YPE (Yeux pour Entendre 91), Julien Compan, sourd, conseiller municipal à la ville de Massy, Christophe Alves, président de l’association des sourds de l’Essonne (91) et Yahya Chemoun, Omnisports des Sourds de Massy. Ce drapeau flottait depuis deux ans près de l’hôtel de ville de Massy et a été remplacé par un neuf ! Le Musée en a accepté la garde en attendant que l’association YPE trouve un local où le conserver. Rappelons que ce drapeau signant a été créé par l’artiste sourdaveugle Arnaud Balard.

 

Un banquet en hommage à Ferdinand Berthier réunit ensuite tout le monde avant la conférence animée par la lyonnaise Dominique Favre sur le thème « L’âge des possibles : l’âge d’Or ? (1834 - 1880) ». A l’issue de l’exposé de nombreuses questions furent posées à la conférencière qui sut répondre avec bonne volonté et compétences.

Les gagnantes du prix Armand Pelletier :

Sabine Graner (Nancy), à gauche,

et Patricia Balczesak (Metz)

posant avec leur récompense sous le portrait 

d'Armand Pelletier, co-fondateur du Musée


Comme à chaque manifestation, une accessibilité pour les personnes Usher était prévue. Grâce à deux bénévoles traductrices tactiles, une personne atteinte de ce syndrome a pu participer pleinement à cette journée et nous en sommes heureux. (Aux associations de Sourds, culturelles ou sportives, pensez à nos amis Usher qui sont isolés. 

 

A noter que le Musée fêtera ses dix ans en 2023. Les dates envisagées sont soit les 29 et 30 avril, soit les 6 et 7 mai. Des dates à noter dès maintenant sur vos agendas !

 

Discours de la Présidente

Drapeau signant

Remise du Prix A. Pelletier

Banquet en hommage à F. Berthier


L'équipe du Musée

et les responsables de 

l'association YPE

Signature de la convention

de dépôt du drapeau signant

Le drapeau signant

déposé au Musée en attendant que l'association YPE ait un local

Conférence de Dominique Favre

L'âge des possibles : 1834-1880



Prix Armand Pelletier 2020

Création du Prix Armand Pelletier - Février 2021 -

 

Depuis sa création, le musée d’Histoire et de Culture des Sourds s’intéresse beaucoup aux signes régionaux qui sont demeurés inconnus alors qu’ils font partie, tout autant que les signes parisiens, du patrimoine culturel des Sourds.

 

Pour cette raison, le musée a créé sur son site des pages « Trésors de la langue des signes ». Les premiers signes présentés sur ces pages ont été recueillis dans les écoles de Chambéry (quartier des filles), Clermont-Ferrand, Nogent-le-Rotrou et Alger avant l’Indépendance. Présenter de tels signes sur notre site a, pour nous, autant de valeur que présenter aux visiteurs du musée des objets rares et précieux.

 

Enthousiasmée par cette initiative, Céline Pierru a créé en mars 2020 sur Facebook un groupe « Trésors de la langue des signes - Nord Pas-de-Calais » dont le titre reprenait ce que nous avions inauguré sur les pages du musée. L’idée était si bonne qu’elle fut rapidement suivie par d’autres groupes : Île-de-France, Corse, Poitiers-Vienne, Bretagne, Nantes, Bordeaux... Nous avons suivi tout cela avec beaucoup de joie.

 

Il nous est alors apparu qu’un lien devait être établi entre ces initiatives collectives et le musée. Des signes particulièrement intéressants montrés en vidéo sur Facebook et quelques autres supports, ont été intégrés aux pages du musée, sous forme de captures d’écran avec ajout de flèches pour montrer le mouvement. Des pages sont consacrées à l’étymologie d’une partie de ces signes. Les noms des auteur(e)s des vidéos sont soigneusement signalés.

 

Pour encourager ce formidable mouvement collectif, nous avons créé un Prix Armand Pelletier d’une valeur de 500 € qui sera décerné chaque année à l’auteur(e) d'une vidéo montrant un signe jusqu'ici inconnu et d’une étymologie qui nous auront paru le mieux refléter l’esprit des   «Trésors inconnus », sur Facebook ou sur d’autres supports. Pour l’année 2020, ce prix est décerné à Céline Pierru pour le mystérieux signe VIOLET d’Arras et la très belle étymologie qu’elle a découverte.

  

Nous demandons aux membres des groupes Facebook qui ont publié des vidéos de signes de bien vouloir consulter ces pages : 

https://www.musee-sourds-louhans.fr/trésors-de-la-langue-des-signes

 

Si, pour une raison ou une autre, ils ne souhaitent pas que certaines de leurs images apparaissent sur le site du musée, c’est très simple : ils nous le disent, et nous supprimons immédiatement ces images.

 

Nous vous souhaitons de continuer à sauvegarder les signes inconnus ou oubliés.

 

Bonne chance ! À bientôt !

L’équipe du Musée.


Brève histoire du mot "Trésor" pour parler des langues humaines.

 

Depuis le 13ème siècle au moins, on appelle « trésors » des ouvrages d’érudition, linguistiques ou encyclopédiques. Par exemple Brunetto Latini (1230-1295), « Ces livres appelés Trésors ». En 1974, Georges Mounin appelle Trésor l’inventaire exhaustif des mots d’une langue ; on a alors un Trésor de la langue grecque, un Trésor de la langue latine, etc. Le « Trésor de la langue française » est un dictionnaire en 16 volumes, maintenant informatisé. Dans la péninsule arabique où des langues sont en train de disparaître, les journaux titrent : « Un trésor linguistique menacé ». En 2020, l’ancien ministre de la culture Jack Lang publie un livre sur « La langue arabe, trésor de France ».

 

Dans sa thèse soutenue en 2005 sous la direction de Christian Cuxac, Françoise Bonnal est sans doute la première personne à utiliser le terme de Trésor pour la Langue des signes : « Notre recherche sémiogénétique (origines de la création des signes de la LSF) a permis d'établir un Trésor de la LSF ».

 

En 2020, désireux d’introduire les signes régionaux sur des pages du site du musée de Louhans, j’ai pensé qu’aucun autre terme que « Trésors » ne pouvait mieux les désigner. Outre le sens de « grand nombre de choses précieuses accumulées », le sens courant (Le trésor du pirate…), suggère aussi les notions d’inconnu, de mystère, de recherche et de découverte de choses extraordinaires… Cela a plu à mon amie Céline Pierru, qui a repris ce titre lorsqu’elle a créé sur Facebook le premier groupe consacré à des signes régionaux, dans le Nord et le Pas de Calais.

                                                                                                                                                                                                                      Yves Delaporte, avril 2021